Pour et avec les familles d’agriculteurs de Tanzanie

Malgré une croissance économique rapide, la Tanzanie reste un des pays les plus pauvres du monde. Son « Indice de développement humain » la classe en 163e position sur 189 pays. Près de 70 % de la population active travaille dans le secteur agricole, dans des fermes de petites tailles pour 80%. Les moyens de subsistance de la plupart des Tanzaniens dépendent donc de l’agriculture, ce qui les rend vulnérables aux impacts des changements climatiques comme les inondations et les sécheresses, de plus en plus fréquentes.

En raison d’une alimentation peu diversifiée et pauvre en nutriments, la malnutrition est très répandue dans le pays, notamment chez les enfants. C’est le cas en particulier dans la région d’Arusha, où travaille Iles de Paix (nord du pays). Les pentes fertiles mais fragiles du mont Meru, dont dépend la production alimentaire de la ville d’Arusha, sont soumises à la pression d’une population croissante.

Dans cette région, l’usage intensif de pesticides, l’expansion de la ville et les perturbations climatiques déstabilisent le système alimentaire sur les plans économique, environnemental et social.

Notre travail en Tanzanie

Avec l’expertise de deux partenaires locaux (Recoda et MVIWA-Arusha), nous travaillons à la transition agroécologique avec des familles d’agriculteurs :

  • Nous formons et soutenons les paysans pour qu’ils améliorent leurs productions, récoltes et capacités de stockage. Nous proposons des techniques, testées et présentées sur une parcelle de démonstration ou dans certaines fermes pilotes. Les résultats ont déjà permis de planter davantage de variétés de fruits et légumes et d’utiliser les semences locales. Nous aidons les agriculteurs à comprendre les demandes des consommateurs, à identifier les meilleures périodes pour la vente et à améliorer les revenus de la commercialisation de leurs produits.
  • Nous suscitons la réflexion des consommateurs, restaurateurs, étudiants et journalistes pour qu’ils contribuent à l’amélioration des droits des agriculteurs. Nous organisons, par exemple, des émissions de radio, des campagnes d’affichage sur les aliments locaux et sains, des démonstrations culinaires dans les marchés, des diffusions de vidéos dans les bus publics, etc. 
  • Nous collaborons avec les autorités locales pour des actions politiques en faveur de l’agriculture et de l’alimentation durables. Nous soutenons notamment les initiatives prises par la ville d’Arusha après sa signature du « Pacte de Milan ». La ville contribue ainsi à développer des systèmes alimentaires plus durables et respectueux de l’environnement et à fournir une alimentation saine et abordable pour tous.
  • A travers l’organisation d’évènements, d’études et notre implication dans des réseaux locaux, nous travaillons avec les autorités tanzaniennes pour un cadre et des ressources favorables à l’agroécologie, à l’alimentation durable et à la gestion durable de l’environnement.
  • La situation de forte sécheresse que connait la région depuis plusieurs années aggrave les besoins en eau de la population. Pour ne laisser aucune population à l’écart, nous avons travaillé aux côtés des populations masaïs (nord du pays) pour améliorer leur accès à l’eau pour le bétail. 12 points d’eau ont été construits ou rénovés. Nous avons ensuite aidé à assurer la pérennité de ces installations à travers la formation de techniciens locaux et la constitution d’organisations communautaires chargées de leur entretien.

Quelques chiffres clés

Rien que sur l’année 2020, nous avons travaillé avec plus de 5000 personnes dont 47 % de femmes. Après plusieurs années de travail, 400 producteurs gèrent en autonomie les semences locales via la création de 8 banques de semences communautaires. Plus de 1000 éleveurs recourent à des soins vétérinaires, grâce à 8 agents publics en santé animale. 240 agriculteurs maitrisent des techniques d’agroforesterie ; 44 d’entre eux ont créé leurs propres pépinières. Grâce à notre programme spécifique aux populations Masaïs, 52 500 personnes ont accès à l’eau toute l’année.

Parce que nous ne voulons pas nous arrêter là, nous allons travailler avec 600 agriculteurs supplémentaires. Nous allons soutenir 15 restaurateurs sur la préparation d’une nourriture saine et locale. Nous voulons nous associer avec 10 écoles pour sensibiliser plus de 1000 jeunes et enseignants. Nous prévoyons de nous associer avec 15 journalistes pour toucher plus de 200 000 consommateurs.

Nos partenaires en Tanzanie

RECODA (Research, Community and Organizational Development Associates) est une ONG tanzanienne créée en 2000 dans l’optique de combler le fossé technologique en matière de développement agricole par la recherche socio-économique, le renforcement des capacités des organisations à la base, la fourniture de services de conseil et la facilitation de projets communautaires. Son objectif est de faire disparaître la pauvreté et l’insécurité alimentaire en Tanzanie en s’assurant que les communautés rurales sont en mesure de générer des moyens de subsistance socialement et économiquement durables qui leur permettent d’améliorer leurs conditions de vie. RECODA est une ONG de référence en Tanzanie dans le domaine du développement rural, et reconnue sur le plan national, grâce à ses interventions menées dans plusieurs régions en collaboration avec des partenaires très diversifiés. Elle est membre active de plusieurs réseaux au niveau régional et national (PELUM, TOAM).

Mtandao wa Vikundi vya Wakulima na Wafugaji Mkoa wa Arusha (MVIWAARUSHA) est une organisation paysanne régionale créée en 2010 à partir de premières fédérations de producteurs à l’échelle de plusieurs districts de la région d’Arusha en Tanzanie. L’organisation rassemble spécifiquement des petits agriculteurs familiaux (éleveurs, agriculteurs, apiculteurs et pêcheurs) présents dans les six districts de la région. Son objectif principal est de renforcer les groupes d’agriculteurs et d’éleveurs afin d’améliorer leur participation à la planification, la mise en œuvre et la supervision des processus de développement sociaux et économiques. MVIWAARUSHA accompagne ses membres pour renforcer leurs voix sur les questions qui les concernent, par le lobbying et le plaidoyer. Elle bénéficie d’une reconnaissance croissante, du niveau local au niveau national, en tant que porte-parole des agriculteurs et éleveurs sur la scène publique et politique.

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